STOCKAGE ET MANUTENTION DES EMBALLAGES VIDES EN CARTON ONDULÉ
La prise en compte de ces recommandations optimisera l’utilisation des emballages.
Stocker dans des lieux bien aérés où la température et l’humidité relative reste dans limites suivantes :
- 0° à 30° C
- 30 % HR à 70 % HR
Stocker sans contact avec le sol, sur palette ou plate-forme, sur surface sèche et propre.
Stocker les emballages à l’abri des précipitations d’eau (pluie, condensation, fuites) et des projections d’eau au cours de leur manutention.
Stocker les emballages à l’abri de la poussière pour éviter l’encrassement des machines de conditionnement.
Stocker les emballages à l’abri des sources de chaleur et des zones subissant des fortes variations de températures (portes avec ouvertures fréquentes, systèmes de ventilation, etc.)
Conserver les emballages dans l’état de réception, sans défaire les liens jusqu’à utilisation.
Reconditionner la palette après prélèvement partiel d’emballages.
Éviter le gerbage de palettes qui, dans certains cas peut endommager les emballages de la palette inférieure.
Ne pas marcher et ne pas poser d’objets lourds sur les emballages.
Ne pas laisser tomber ni traîner sur le sol des emballages : choisir des moyens appropriés de manutention et éviter d’endommager
Les emballages avec les engins.
Prévoir autant que possible une rotation du stock – premier entré – premier sorti - :
La durée de stockage ne devrait pas dépasser 3 mois dès lors qu’il y a mécanisation.
L’aspect de l’emballage peut également se dégrader dans le temps.
Apporter les emballages aux lieux de mise en œuvre dans leur état de réception et, de préférence, à plat. Un délai de quelques heures est recommandé avant leur utilisation pour qu’ils s’affranchissent des phénomènes d’instabilité dimensionnelle dus aux variations de l’humidité.
Par rapport à l’atmosphère moyenne de fabrication, on peut constater une variation de dimensions allant jusqu’à ± 5 mm par mètre.
Toutefois, lorsque la mise en œuvre est effectuée dans des lieux très humides, il est recommandé d’apporter les emballages juste avant leur utilisation.
Conserver tous les documents d’identification jusqu’à complète utilisation des palettes.
DÉTERMINATION DES DIMENSIONS DES EMBALLAGES EN CARTON ONDULÉ
Ces méthodes s’appliquent aux emballages neufs avant leur utilisation.
La mesure doit être effectuée après conditionnement au climat normalisé 23°C 50 % HR. Pour des atmosphères de mesures différentes du climat normalisé, on peut avoir une variation de dimensions allant jusqu’à ± 5 mm par mètre.
Toutes les dimensions sont exprimées en millimètre.
MÉTHODE DE MESURES DES DIMENSIONS DES EMBALLAGES À PLAT.
1 - Défaire la patte de jonction.
2 - Mettre l’emballage à plat, faces intérieures apparentes.
3 – Mesurer la distance entre les centres des traces apparentes de refoulage.
Les dimensions mesurées sont celles côtés sur le plan.
Utiliser une règle graduée en millimètres, d’au - moins la longueur de l’emballage.
Exemple d’emballage coté :
MÉTHODE D’ESTIMATION DES DIMENSIONS INTÉRIEURES DES CAISSES À RABATS EN VOLUME.
La méthode s’applique uniquement aux caisses à rabats avec échancrures centrées et refoulages des rabats alignés.
Sauf spécifications contraires, les dimensions sont exprimées dans l’ordre suivant :
- Longueur (L) x largeur (b) x hauteur (h)
- Longueur : dimension la plus longue à l’ouverture
- Largeur : dimension la plus courte à l’ouverture
- Hauteur : dimension du niveau de l’ouverture jusqu’à la base.
La longueur intérieure est égale à :
-
La longueur d’un rabat attenant à la longueur de la caisse, côté opposé à la patte de jonction ;
-
Plus une largeur d’échancrure ;
-
Moins l’épaisseur de carton ondulé considéré.
Observation : effectuer cette mesure à 5 mm du fond de l’échancrure.
La largeur intérieure est égale à :
-
La longueur d’un rabat attenant à la longueur de la caisse, côté opposé à la patte de jonction ;
-
Plus une largeur d’échancrure ;
-
Moins l’épaisseur de carton ondulé considéré.
Observation : effectuer cette mesure à 5 mm du fond de l’échancrure.
La hauteur intérieure est égale à :
-
La distance entre les axes des deux refoulages déterminant la hauteur;
-
Moins, Pour le DF : 2 épaisseurs du carton ondulé considéré :
Pour le DD : 2 épaisseurs du carton ondulé considéré majorées de 2 mm
(Exemple carton de 8 mm : 8 + 8 + 2 = 18 mm)
Observation : cette mesure est prise à l’intérieur de la caisse, le centre du refoulage étant plus visible.
MÉTHODE DE CONTRÔLE PAR GABARIT DES DIMENSIONS NOMINALES INTÉRIEURES.
Utiliser un gabarit aux dimensions nominales intérieures convenues pour l’emballage.
Un gabarit est un parallélépipède rectangle, rigide, avec des moyens de préhension et des trous d’évacuation d’air.
Il doit pouvoir être introduit sans effort dans l’emballage, ne pas gêner la fermeture et occuper tout le volume intérieur de l’emballage.
Il est recommandé de lire la fiche pratique 1 « Stockage et manutention des emballages vides en carton ondulé ».
PRÉHENSION PAR VENTOUSE D’ARTICLES EN CARTON ONDULÉ VIDES
RECOMMANDATIONS RELATIVES AUX MACHINES
Emplacement des ventouses
Veiller à ce que les ventouses soient suffisamment distantes des axes de pliage pour diminuer l’effort de préhension ;
Veiller à ce qu’elles ne tombent pas sur le creux des lignes de refoulage et des lignes perforées.
Ventouses
Tenir compte de l’importance du type de ventouses plates ou à soufflets et de ses dimensions ainsi que de la souplesse du caoutchouc.
S’assurer de la conformité aux spécifications du constructeur
-
du débit de la pompe, à dépression nulle
-
du débit des ventouses
-
de la valeur du vide
Bien vérifier au préalable que les filtres ne sont pas obstrués et que le circuit d’air a été purgé.
RECOMMANDATIONS RELATIVES AUX EMBALLAGES
Veiller à utiliser le carton, de préférence dans les 3 mois qui suivent sa livraison, l’empreinte du pli pouvant s’estomper dans le temps et avec es variations hygrométriques.
Les couvertures de très faible grammage peuvent conduire à des défauts de planéité entre les cannelures, rendant difficile la préhension par ventouses.
La porosité des couvertures couramment utilisées n’a pas d’influence notable compte tenu de la brièveté des temps de préhension.
Il est recommandé de lire la fiche pratique 1 « Stockage et manutention des emballages vides en carton ondulé ».
RUBANS ADHÉSIFS POUR LA FERMETURE DES EMBALLAGES
PRINCIPES ET PERFORMANCES
Le ruban adhésif est un moyen simple de fermeture des emballages, posé, soit manuellement avec un dévidoir, soit à l’aide de machines automatiques adaptées aux moyennes et grandes productions.
Le ruban adhésif n’a pas besoin d’activation préalable ni de moyens additionnels tels que l’eau ou la chaleur.
L’adhésif sensible à la pression agit en deux temps :
-
Par l’adhésion instantanée, il assure la fermeture immédiate de l’emballage.
-
Par son pouvoir de maintien (cohésion interne de l’adhésif), il assure et garantit la permanence de la fermeture jusqu’à l’utilisateur final.
LES PERFORMANCES DES RUBANS ADHÉSIFS SONT LIÉES AUX PROPRIÉTÉS DE LEURS DEUX PRICIPAUX COMPOSANTS :
Le support et l’adhésif
1 – Les principaux supports des rubans adhésifs d’emballage sont des films PVC et Polypropylène Bi Orientés, et en moindre quantité les polyester et krafts. La plupart de ces supports sont imprimables.
Il existe des rubans de renforcement à support film polyester et polypropylène renforcés fibre de verre ou polyester.
2 – L’adhésif, caoutchouc résine, offre le meilleur équilibre de performance pour la fermeture des emballages.
Il existe des méthodes d’essai normalisées pour apprécier les niveaux de performances des adhésifs.
Il est donc recommandé de demander à son fournisseur de rubans adhésifs la fiche technique du produit fini.
La norme française NF X 41 101 donne une classification des rubans adhésifs et leurs méthodes d’utilisation.
LE RUBAN ADHÉSIF ASSURE PLEINEMENT SA FONCTION SI LES RECOMMANDATIONS D’EMPLOI SUIVANTES SONT RESPECTÉES
-
Veiller à ce que l’emballage soit propre et non maculé (absence de poussière, de mouille et de corps gras).
-
Veiller à ce que le ruban adhésif et le carton soient en équilibre avec l’ambiance de mise en œuvre.
-
Température d’application recommandée entre 15 et 30° C.
-
L’adhésion du ruban adhésif peut diminuer de 30 % lorsque l’humidité relative augmente de 50 à 90 % H.R.
-
La résistance de la fermeture peut varier en fonction des cartons ondulés et il convient de bien sélectionner le ruban adhésif adapté au besoin.
-
Prévoir un ruban adhésif dont le pouvoir de maintien assure la qualité de la fermeture voulue pendant la durée et selon les conditions climatiques de l’utilisation de l’emballage.
Il existe en effet une gamme très étendue de rubans adhésifs.
-
Le ruban adhésif doit être suffisamment souple, sans allongement excessif, et résistant aux arêtes de l’emballage qui peuvent être tranchantes.
-
Respecter les délais d’utilisation du ruban adhésif, les propriétés adhésives et de mise en œuvre pouvant s’altérer avec le temps.
-
Utiliser une largeur de ruban adhésif appropriée.
-
Appliquer le ruban adhésif avec une pression suffisante sur toute la surface du ruban fermant l’emballage. Prévoir un débordement suffisant sur les côtés.
Il est recommandé de lire la fiche pratique 1 « Stockage et manutention des emballages vides en carton ondulé ».
REGLEMENTATIONS RELATIVES AUX TRANSPORTS DES MARCHANDISES DANGEREUSES
TOUS LES RÈGLEMENTS DECOULENT DES RECOMMANDATIONS DE L’ONU
-
Transport par mer= IMDG
-
Transport par air= OACI (base de la règlementation IATA, plus complète)
-
Transport terrestre international
- Par route= ADR
- Par rail= RID
- Par voies de navigation= ADN
- Sur le Rhin= ADNR
-
Transport terrestre en France= RTMD qui traite des divers modes de transport terrestres et de la manutention dans les ports.
Ces règlements ainsi que les homologations qu’ils exigent, sont similaires.
Le respect de ces règlements incombe à l’expéditeur qui doit s’assurer que le fabricant d’emballages respecte toutes les caractéristiques ayant permis l’homologation.
Note. Il peut exister des dérogations pour certaines marchandises.
Exemple de quantités limitées pour produits à usage domestique, en France.
L’ONU a établi la liste des marchandises dangereuses référencées par un numéro à 4 chiffres.
Des renseignements sont disponibles à :
Union des Industries Chimiques
Tél : + 33 (0)1 47 20 56 03
E-Mail : uicgeneral@uic.fr
Site Internet : https://www.uic.fr
L.N.E. (Laboratoire National d’Essais)
5, avenue Enrico Fermi
78190 Trappes
Tel : + 33 (0)1 30 69 10 00
Fax : + 33 (0)1 30 69 12 34
Site Internet : www.lne.fr/
Les banques de données :L AMY
187 – 189 Quai de Valmy
75490 Paris cedex 10
Tél : + 33 (0)8 25 08 08 00
Minitel : 3617 Code LAMY 4
E-Mail : lamyline@lamy.fr
Site Internet : www.lamyline.com/
Cette identification permet de connaître :
-
L’autorisation au transport de la marchandise pour un mode de transport considéré.
-
La quantité unitaire maximale admise.
-
Certaines caractéristiques de l’emballage et des matériaux le constituant.
-
Les classes identifiant de danger pour l’étiquetage.
-
Les groupes d’emballages indiquant l’importance du danger :
3 Groupes
1- Très dangereux
2 - Moyennement dangereux
3 - Peu dangereux
LES ÉPREUVES COMMUNES D’HOMOLOGATION
Elles sont effectuées sur des emballages complets et pleins généralement après conditionnement à 23° C 50% HR, remplis des produits qu’ils doivent normalement contenir ou de contenus similaires ou factices, de caractéristiques dimensionnelles et physiques équivalentes.
Sur un emballage avec charge simulant 3 m de gerbage, pendant 24 h – 3 répétitions.
Essai de chute (*)
5 essais – un emballage pour chaque essai.
Hauteur de chute fonction du groupe d’emballage : 0,8 m – 1,2 m – 1,8 m
-
à plat sur le fond
-
à plat sur le dessus
-
à plat sur un grand côté
-
à plat sur un petit côté
-
en diagonale sur un coin
(*) Essai de chute réalisé après conditionnement à moins 18° C pour les liquides contenus dans des emballages primaires en matière plastique.
Au terme de ces essais, il ne doit être constaté : ni rupture de l’emballage, ni déchirure, ni écoulement du contenu.
Essai de Cobb
30 minutes sur la couverture extérieure n’excédant pas 155 g/m2
(Certains emballages primaires peuvent être assujettis à des épreuves particulières, tels que les aérosols par exemple).
Si l’emballage passe avec succès toutes les épreuves, le laboratoire officiel établit un procès-verbal d’homologation.
L’homologation est accordée au demandeur.
Elle ne peut être obtenue qu’après passage des épreuves auprès d’un laboratoire agrée.
Les principaux laboratoires Français sont :
L.N.E. (Laboratoire National d’Essais)
5, avenue Enrico Fermi
(Emballages et grands récipients vrac)
78190 Trappes
Tel : + 33 (0)1 30 69 10 00
Fax : + 33 (0)1 30 69 12 34
Site Internet : https://www.lne.fr/
LEREM (métal et aérosols)
3, rue Fernand Hainaut
93 400 SAINT OUEN
Tél : + 33 (0)1 40 12 51 00
Fax : + 33 (0)1 40 12 16 46
E-Mail : lerem@wanadoo.fr
Site Internet : https://perso.wanadoo.fr/lerem/index.htm
COGEMA (radioactivité)
2, rue Paul Dautier, BP 4
78141 Vélizy Cedex, France
Tél. : + 33 (0)1 39 26 30 00
Fax : + 33 (0)1 39 26 27 00
Site Internet : www.cogema.fr
INERIS (matières explosives et peroxydes)
Parc Technologique ALATA
BP 2
60550 Verneuil en Halatte
Tél. : + 33 (0)3 44 55 66 77
Fax : + 33 (0)3 44 55 66 99
E-Mail : ineris@ineris.fr
Site Internet : https://www.ineris.fr/
Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement
6, place Degrés
92800 Paris la Défense
Tel : + 33 (0)1 40 81 21 22
SNFBM
M. Rouyer
39,41 rue Louis Blanc
92400 Courbevoie
(Brochure : Recommandation technique sur l’utilisation des emballages métalliques légers pour produits industriels)
Yves Delcelier (Membre du CEN TC 261)
Eco fût
5, rue de Chazelles
75017 Paris
Tel : + 33 (0)1 40 53 93 91
Huit emballages sont nécessaires à la réalisation des épreuves.
L’obtention de l’homologation permet de fabriquer des emballages identiques à ceux éprouvés lors des épreuves pendant une période illimitée tant que les réglementations et le couple emballage / produit n’ont pas été modifiés.
MARQUAGE APRES HOMOLOGATION
Le sigle de l’ONU :
La codification de l’emballage, exemple : 4 G (4 = caisse, G = carton).
Le groupe d’emballage : X, Y, Z (correspondant respectivement aux groupes I, II, III).
La masse brute maximale de l’emballage.
La lettre S pour les emballages destinés à contenir des solides. Si les emballages contiennent des liquides, le symbole _↑ devra figurer en plus sur l’emballage et être cohérent avec le positionnement des orifices de versement des emballages primaires.
L’année de fabrication de l’emballage et non celle de l’homologation.
La lettre symbole du pays ayant délivré l’homologation : F, si l’autorité qui a délivré l’homologation est la France.
Le nom du fabricant d’emballage ou tout autre sigle distinctif.
Le sigle du laboratoire qui a effectué les essais, plus éventuellement le numéro du procès – verbal d’homologation.
Par l’apposition du marquage, le fabricant certifie la conformité des emballages de série au modèle type agrée.
ÉTIQUETAGE
Il est obligatoire et permet d’identifier la classe de danger.
L’étiquetage complète le marquage d’homologation.
Exemple de marquage et d’étiquetage
CARTON ONDULÉ ET HUMIDITÉ
LE CARTON ONDULÉ EST EXPOSÉ À DEUX FORMES D’HUMIDITÉ :
-
Mouille
-
Humidité vapeur
De par sa nature hygroscopique, le carton ondulé se met en permanence en équilibre avec l’humidité ambiante selon un mécanisme réversible d’absorption et de désorption.
Mouille
Elle peut avoir un caractère accidentel (exemple : condensation consécutive à des chocs thermiques) ou être fonction de la nature du contenu (produits conditionnés à chaud ou produits réfrigérés, par exemple).
La mouille a une incidence sur :
-
La structure fibreuse des zones exposées :
-
déformation
-
poinçonnement
-
déchirement
-
perforation
-
La tenue du joint de colle (couverture – cannelure)
-
La variation exceptionnelle de la rigidité de l’emballage
Humidité vapeur
L’humidité a une incidence sur :
-
La rigidité de l’emballage
-
La tenue du joint de colle couverture – cannelure et en particulier la résistance à la compression
-
La tenue des bandes adhésives
-
L’activation, dans certains cas des phénomènes de corrosion des contenus
-
La valeur de la tare de l’emballage
EXEMPLES DE SOLUTIONS POUR PRÉSERVER LES CARACTÉRISTIQUES DU CARTON ONDULÉ
Mouille
n Enductions superficielles minces
-
Enductions d’émulsion aqueuse acrylique
-
Enductions de paraffine sèche ou de cire micro cristalline
-
Couchage papetier
-
Enductions superficielles épaisses
-
Exemple : rideau hot melt
-
Complexages
-
Papier – film plastique
-
Carton – film plastique
-
Emballage – film plastique
-
Traitements dans la masse
-
Collage papetier
-
Addition de produits hygrophobes (wet strength)
-
Imprégnation partielle ou totale de paraffine, de cire ou de résine.
Humidité vapeur
n Choix des papiers et de leur grammage
-
Protection du joint de colle par des adjuvants hygrophobes (collage résistant humide).
-
Cette protection n’est toutefois justifiée que dans le cas de très haut niveau d’humidité (au – delà de 85 % HR) et sous réserve d’un minimum de cohésion des papiers. Création d’une barrière contre l’humidité – exemple : complexage papier – film plastique – associée à une fermeture par bande adhésive de toutes les tranches de carton ondulé exposées.
COMPLÉMENTS D’INFORMATIONS
Méthode d’évaluation de la résistance à la mouille passagère du carton
L’essai généralement pris en référence par règlements est l’essai COBB, selon la norme ISO 535 ou AFNOR NF Q 03 014.
Cet essai consiste à mesurer la quantité d’eau absorbée sous une colonne d’eau de 1 cm de hauteur et de 100 cm2 de base pendant une duré qui peut aller de 15 secondes à 30 minutes en fonction du degré d’absorption des papiers.
L’essai de 30 minutes, souvent pris en référence dans les règlements tels que celui du transport des Marchandises Dangereuses, permet de distinguer les papiers qui ont une résistance à la mouille passagère de ceux qui n’en ont aucune.
Il convient de noter, toutefois, que cet essai est délicat de mise en oeuvre.
Note :
Certaines formulations d’encre flexo peuvent diminuer sensiblement la résistance à la mouille des papiers.
Teneur en eau
L’humidité vapeur absorbée par le matériau se mesure par le rapport en pourcentage de la masse d’eau contenue dans le matériau à la masse brute du matériau.
Ce rapport est appelé teneur en eau ou taux d’humidité.
Exemple : à 230 C 50 % HR, la teneur en eau moyenne du carton ondulé est de l’ordre de 8 %.
Le collage couverture – cannelure et les actions correctives sur le tuilage peuvent amener la teneur en eau du carton ondulé à la sortie de l’onduleuse à des valeurs de 9 à 13 %, voire davantage.
Toutefois, le matériau se stabilise par la suite à un taux de l’ordre de 9 à 11 %.
Il est recommandé de lire la fiche pratique 1 « Stockage et manutention des emballages vides en carton ondulé ».
ÉPAISSEUR DU CARTON ONDULÉ
IMPORTANCE DE L’ÉPAISSEUR DU CARTON ONDULÉ
-
L’épaisseur du carton ondulé est un facteur important de la résistance à la compression des emballages et de la protection aux chocs.
-
Le maintien des performances de l’emballage est mieux assuré par la conservation de l’épaisseur au cours de sa fabrication et de son utilisation.
-
L’aptitude des emballages en carton ondulé au passage sur machines de mécanisation dépend de la régularité de l’épaisseur du carton ondulé.
TYPES DE CANNELURES ET ÉPAISSEUR DU CARTON
Il existe 5 grands types de cannelures définis par leur hauteur.
Pour le carton ondulé à plusieurs cannelures, les mêmes symboles sont utilisés et spécifiés dans l’ordre : cannelure extérieure vers cannelure intérieure. Exemple : BC - BAA
MESURE DE L’ÉPAISSEUR
Elle est mesurée selon la norme internationale ISO 3034 « Carton Ondulé – détermination de l’épaisseur » identique à la norme française NF Q 03 030.
La détermination de l’épaisseur du carton ondulé dépend étroitement de la pression de mesure.
L’épaisseur représentative du carton ondulé doit être mesurée en – dehors des zones de façonnage des emballages, telles que, par exemple, les bordures des emballages, les zones d’application des caoutchoucs d’éjection en découpe, les rainages . . .
Note : Pour un type de cannelure donné, l’épaisseur du carton ondulé peut légèrement varier d’une onduleuse à une autre.
De plus, l’usure des cylindres entraîne une diminution progressive de l’épaisseur du carton ondulé.
STATISTIQUES APPLIQUÉES AU CARTON ONDULÉ
MESURES ET VALEURS MOYENNES
Les mesures réalisées sur le carton ondulé n’obéissent pas nécessairement à des distributions normales, par exemple : l’éclatement.
La plupart des caractéristiques du carton ondulé ont un coefficient de variation des mesures assez important, d’au – moins 5 % (*).
Ce niveau de dispersion nécessite la réalisation de plusieurs mesures d’une même caractéristique.
Selon les caractéristiques, les normes spécifient 5 à 20 mesures et par définition, les normes considèrent que le résultat est la moyenne de ces 5 à 20 mesures.
Pour la plupart des caractéristiques physiques et mécaniques, il faut se limiter à la comparaison de la moyenne avec la valeur minimale ou la valeur maximale convenue – exemples : cahiers des charges interprofessionnels GALIA, Interlait . . .
ÉCHANTILLONAGE
Il dépend des caractéristiques.
-
Essais destructifs : se référer aux quantités minimales spécifiées dans les normes ou à des quantités autres convenues entre les parties ou bien en fonction de l’importance du lot.
Présentation des résultats :
Somme des mesures
Moyenne : --------------------------------------
Nombre de mesures
Accessoirement, l’ensemble des mesures ayant permis le calcul de la moyenne.
-
Essais non destructifs : à proportionner en fonction du degré de garantie pratique recherché et de leur coût.
100 x écart – type
(*) Coefficient de variation = -----------------------
Moyenne
Avec un écart type égale à :
CONTRÔLES DESTRUCTIF OU NON DESTRUCTIFS
Les mesures de caractéristiques physique ou mécaniques sont généralement destructives.
Les essais sont coûteux en matière et en main – d’œuvre.
Les mesures non destructives concernent généralement les caractéristiques géométriques et d’aspect.
TOLÉRANCES
Elles sont applicables plus spécifiquement aux caractéristiques géométriques (écarts aux joints, dimensions, repérage impression. . .).
Ces tolérances fixent la valeur minimale et/ou la valeur maximale à l’intérieur desquelles toutes les mesures doivent se trouver.
RECENSEMENT DES FONCTIONS ATTENDUES D’UN EMBALLAGE EN CARTON ONDULÉ
Cette fiche est destinée à définir le mieux possible le service attendu des emballages en carton ondulé pour un produit donné, dans des conditions définies de remplissage, de magasinage, de transport et de présentation.
DESCRIPTION DU CONTENU
-
Nature du produit
-
Type d’emballage primaire
-
Rangement
-
Encombrement du contenu
-
Estimation de portance du contenu
-
Masse du contenu
MODE DE REMPLISSAGE
-
Manuel
-
Automatique : impératifs spécifiques pour chaque mode de remplissage
MAGASINAGE DES EMBALLAGES COMPLETS ET PLEINS AVANT EXPÉDITION
-
Stockage à découvert, couvert, clos, régulé
-
Humidité et température
-
Type de palette
-
Format
-
Masse
-
Plan de palettisation
-
Nombre de couches d’emballage
-
Empilement chant sur chant
-
Empilement croisé
-
Nombre de palettes empilées sur la palette inférieur (N / 1)
-
Durée du stockage
-
Accessoires de palettisation (film étirable, feuillards . . .)
-
Accessoires de gerbage (plaques intercalaires)
Si empilement des emballages sans palettes, préciser de la même façon les conditions de stockage.
TRANSPORT
-
Destination
-
Mode de transport
-
Conditions de transport : préciser la nature de l’enceinte, température et humidité (risques de chocs thermiques), mode d’empilement
-
Rupture de charge.
Préciser ensuite toutes les autres étapes de stockage et de transport selon les descriptifs précédents.
IMPRESSION « MARKETING »
Contraintes liées au graphisme
IMPRESSION D’IDENTIFICATION ET DE LOGISTIQUE
Exemple : Codes à barres, Pictogrammes
RÉGLEMENTATIONS
-
Estampilles
-
Marchandises classées dangereuses
-
Valorisation des emballages usagés
-
Aptitude au contact alimentaire.
AUTRES CONTRAINTES
-
Ouverture
-
Bande d’arrachage
-
Poignées avec bandes de renfort . . .
Un examen de tous ces éléments en concertation avec le fabricant permet d’optimiser la définition de l’emballage ; le bon à tirer concrétisera l’engagement contractuel entre les parties.
Il est recommandé de lire la fiche pratique 1 « Stockage et manutention des emballages vides en carton ondulé ».
AIDE À L’ÉTABLISSEMENT D’UN CAHIER DES CHARGES
DÉMARCHE PRÉLIMINAIRE À L’ÉTABLISSEMENT D’UN CAHIER DES CHARGES
Chaque cahier des charges est l’expression fonctionnelle des besoins et doit donc être élaboré en concertation avec le fabricant d’emballages.
Du fait de la diversité des produits emballés, des formules d’emballages et de leurs modes d’utilisation, il ne peut exister de cahiers des charges « types » d’emballages en carton ondulé.
1 / Indiquer :
-
Le contenu de l’emballage.
-
La logistique.
-
La destination finale.
Exemple : Bouteilles de vin en verre, regroupées par 6 et encaissées verticalement dans des caisses à rabats et expédiées sur des palettes houssées par camions complets vers l’Allemagne.
2 / Analyser les fonctions attendues de l’emballage :
-
Recenser les besoins
Exemple : caisses à rabats
Couverture extérieure blanche
Mise en volume et encaissage automatiques.
-
Préciser les besoins par dialogue
Exemple : faut-il des poignées de manutention ?
Quel est le type de machines d’encaissage ?
Quel mode de fermeture ?
-
Hiérarchiser les besoins
Exemple : distinguer les contraintes fonctionnelles (mise en volume et encaissage automatiques) des choix d’emballages (post-impression ou pré impression, caisses à rabats ou wrap around).
-
Apprécier les besoins en termes technico-économiques
Exemple : post-impression ou pré impression
Caisses découpées sur presse ou fabriquées sur combiné.
Attention aux exigences inutiles, contradictoires ou inapplicables.
Exemple : exigence de certificat d’aptitude au contact des denrées alimentaires pour l’emballage de bouteilles de vin en verre.
-
Prendre en compte les règles d’ordres professionnel, normatif et légal
Exemple : cahier des charges GALIA
Norme pictogramme
Réglementation marchandises dangereuses.
-
Intervention éventuelle d’une phase d’essais
Exemple : pré série pour valider le choix de la composition du carton ondulé.
Au terme de cette analyse, les contraintes sont recensées et estimées au mieux de la connaissance des deux parties.
3 / Traduire les besoins en spécifications :
1– Description de l’emballage
2– Aspect de l’emballage
3– Impression de l’emballage
4– Caractéristiques physiques et mécaniques
5- Modes de conditionnement, d’identification et d’acheminement des emballages.
EXEMPLE DE CAHIER DES CHARGES
Engagement des parties
I – Contenu de l’emballage
Logistique
Destination finale.
Exemple : caisses de 6 bouteilles de vin en verre, encaissées verticalement dans des caisses à rabats, expédiées sur des palettes houssées, par camions complets vers l’Allemagne.
II -Fonctions attendues de l’emballage
Exemple : emballages avec poignées
Mise en volume et encaissage automatiques.
III -Spécifications
-
Description de l’emballage
-
type d’emballage (par exemple, selon code FEFCO – ASSCO)
-
type de cannelures
-
orientation des cannelures
-
éventuelles particularités fonctionnelles (par exemple, rainage des rabats permettant une ouverture de 15° vers l’extérieur pour l’encaissage)
-
dimensions de l’emballage (Fiche Pratique N°2)
-
plan coté, vu intérieur.
-
Aspect de l’emballage
Exemple : couvertures intérieures écrues et extérieure blanche.
-
Impression marketing, marquage logistique
Indiquer les différences catégories d’impression.
Exemple : décors et signes estampilles, pictogrammes, codes à barres . . .
Spécifier chacune d’entre elles,
Plan d’impression, à plat, vu du côté imprimé.
-
Caractéristiques physiques et mécaniques
Exemple : résistance à l’éclatement moyenne mini selon norme ISO 2759.
-
Modes de conditionnement, d’identification et d’expédition
Exemple : palette lourde européenne 800 x 1200 mm
Etiquette sur grande face
Par camion complet.
-
Contrôles et relations client – fournisseur
-
Lister les documents de référence nécessaires
Exemple : norme ISO 780 « Pictogrammes ».
-
Annexer les documents internes de référence
Exemple : documents de teintes
Tolérances dimensionnelles.